Intéressons-nous

Septembre, c’est la rentrée des classes et aussi celle des activités extrascolaires. Gym, piano, théâtre, judo, que sais-je ?

Au départ, c’est un peu la panique pour s’organiser ou trouver ce qui va plaire. Puis ça roule…Ça roule tellement que
pendant l’entraînement de foot du petit, même depuis les gradins, on reste collé à notre smartphone. Et tant pis si on a loupé la passe décisive. On feindra l’inverse. Ça roule tellement qu’on se contente d’un « Ça a été ton cours » ? Un « oui » puis on passe à table car c’est la course, d’ailleurs on n’a pas fini les devoirs ni donné le bain à la petite …

Ces mots suite à une jolie discussion avec Claire, une amie prof de violon. Parmi ses jeunes élèves, selon elle, ceux qui ont davantage l’envie d’avancer, ceux qui passent au-delà des caps difficiles ou des déceptions, ceux qui persévèrent le
plus et renoncent le moins, ce ne sont pas forcément les enfants de musiciens ! En réalité, ce sont les enfants qui ont la
chance d’avoir un entourage éprouvant de l’intérêt pour leurs apprentissages.

Ces mots résonnent et déculpabilisent aussi. Nul besoin d’avoir l’oreille absolue, les connaissances d’un journaliste sportif ou le dribble de Griezmann pour aider son enfant.

Puis, si notre emploi du temps ne nous permet pas d’accompagner notre petit, ce n’est pas dramatique. Encore mieux, on n’est même pas obligé d’apprécier l’activité
en question !

Ce qu’il faut, je pense, c’est un peu bonne volonté et peut-être simplement les bonnes questions : « Peux-tu me montrer
comment tu fais ? » ou  » T’as ressenti quoi là ? »

Des questions ouvertes et un intérêt sincère qui arment de courage, de volonté et de résilence. Pour franchir les étapes,
affronter les échecs, savourer les victoires dans un stade, un auditorium, sur un parquet de danse ou sur un tatami, douce
métaphore des épreuves de la vie.

Laure